1971 / 1972 - LA CLASSE DE 5ème C
Année 1971/1972
Directeur de Langevin : M. Reynouard
Surveillant général : François Cauche
Secrétaire : Mme Duprat
Classe de 5e C
26 élèves dont seulement 7 filles !
Chefs de classe : Letourneur et Dominique Lacroix
NOS PROFS :
Mme Roussat : prof d'Anglais et prof principale
Melle Roudière : prof de français, latin, instruction civique
Melle Bretaud : prof d'histoire
M. Yver : prof de dessin
Mme Dalem : prof de couture (pour les filles)
M. Bathélémy : prof de travaux manuels (pour les garçons)
M. Butet : prof de gym
Mme Gougeon : prof de musique
Et voici notre EMPLOI DU TEMPS, encore avec la ficelle qui me servait à l'accrocher dans ma chambre, au-dessus de mon bureau...
Et voici le plan de la classe (j'adorais dessiner des plans !)
Ces premières places ont été choisies librement, les profs n'ont pas voulu imposer la présence des garçons, on remarquera qu'effectivement les filles se sont bien regroupées ensemble !
Cela a duré jusqu'à la Toussaint.
octobre
La prof de français (Mme Roudière)
veut absolument que l'on trouve un synonyme du mot "caprice". Toute la classe cherche en vain depuis dix minutes, on commence à en avoir assez...mais la prof refuse de nous laisser sortir tant que le mot n'aura pas été trouvé !
Letourneur lève le doigt et propose "tempérament". Non ce n'est pas cela.
Au bout de 5 minutes, comme personne ne trouve, Letourneur propose à nouveau "tempérament". La prof répond encore "non, ce n'est pas ça"
Parmi les quelques mots que nous proposons sans conviction, Letourneur répète au moins quatre fois son "tempérament". La prof devient toute rouge et s'exclame : "Mais puisque je te dis que ce n'est pas "tempérament", je ne veux plus l'entendre, compris ?"
Silence dans la classe ; certains commencent à se coucher sur leur table et faire semblant de dormir, en ronflant même...
Enfin, au bout d'une dizaine de minutes, Letourneur lève le doigt. On se redresse, plein d'espoir.
"Oui ?" fait la prof
"Ce serait pas "tempérament", par hasard ?"
Letourneur est mis à la porte immédiatement. On ne cherche même plus, on attend que le temps passe. Peu après , la petite voix de Lemonnier s'élève dans le silence : "Et si c'était "tempérament" ?"
La prof ne répond rien, et on voit qu'elle n'a pas envie de rire.
Au bout de 45 mn de recherches au total, elle s'apprête enfin à donner la réponse, lorsque, du fond de la classe, un gars s'écrie : "FANTAISIE" ?
"OUI ! enfin ! " fait la prof
Letourneur passe la tête par la porte et s'exclame : "T'aurais pas pu le dire plus tôt ?"
Nous entrons dans la salle de sciences où un champignon est posé sur chaque table.
Kéravec lève le doigt et demande à la prof un autre champignon car le sien est tout cassé.
"Je n'en ai plus, répond la prof, tant pis pour toi, il ne fallait pas le casser !"
- C'est pas moi, crie Kéravec, c'est Lemonnier !
- Bien sûr, hurle la prof, c'est toujours les autres qui font les bêtises, c'est jamais toi..."
Vexé, Kéké ramasse les morceaux de son champignon et le jette rageusement par terre en criant : "Et bien MERDE !"
En musique, le chahut est habituel et permanent. Excédée, la prof donne une punition à Pernin, à rendre pour le lendemain. Pernin n'est pas content car il en a déjà récolté deux en français à rendre aussi pour demain. Il ronchonne et demande : "Pour demain ? vraiment ?
- Oui, répond la prof, pour demain.
- Oh, j'en ai marre, tout ce que j'ai comme punitions, et tout ça pour demain. Y a un peu d'abus, faut pas charrier non !"
Cours d'histoire, la prof a distribué des feuilles polycopiées en précisant : "Faites bien attention, ne les gaspillez pas, je n'en ai pas d'autres."
Aussitôt, les garçons font semblant de les déchirer en soufflant dessus.
Letourneur y arrive tellement bien qu'il rate son coup et la déchire réellement...
Les deuxièmes places, cette fois c'est notre prof de français qui nous les a imposées. Elle n'a pas encore osé mélanger les sexes ; il n'y a que moi qui ai eu le privilège de côtoyer Kéravec, soit disant pour le calmer, car j'étais très sage. J'en ai beaucoup voulu à ma prof de français...
Lorsqu'il fait beau, nous allons au stade faire la gymnastique ; le stade est à peu près à 1 km 500 du collège et on s'y rend à pied, bien entendu.
Ce jour-là, les garçons se moquent de Kéravec qui n'arrive pas à franchir une barre. Lemonnier le traite de fille et de mauviette ; Kéké se jette alors sauvagement sur Lemonnier et commence à le frapper ; le prof arrive en courant, les sépare et dispute Kéravec pour son emportement. Kéké se met à crier : "Puisque c'est comme ça, je m'en vais, et vous ne me reverrez plus jamais !"
Il sort du stade, accompagné par quelques "bon débarras"...
En rentrant à l'école, on le retrouve en train de jouer au ballon sous le préau !
En cours de dessin, une bataille de craies s'engage entre la rangée de Letourneur et celle d'Husson ; le prof qui dessine au tableau et qui est un peu sourd, ne se rend compte de rien et ne réagit pas.
Soudain, Letourneur lance une craie de toutes ses forces, sûr de ne pas rater Husson. Malheureusement, ce dernier se baisse au bon moment et la craie vient frapper la vitre de l'armoire. Le prof se retourne brusquement et demande au coupable de se dénoncer. Silence complet. Il envoie chercher le Directeur qui n'a pas plus de succès. Le Directeur menace alors de punir la rangée toute entière. Bon camarade, Letourneur s'est dénoncé à la récrétation, avec quelques complices.
La prof d'histoire vient d'appeler Husson par son prénom (Thierry)
, ce qui ne se fait pas... Aussitôt, tous les gars de la première rangée se mettent à crier : "CHOUCHOU ! CHOUCHOU !"
Husson se met en colère et commence à se bagarrer avec Kéravec qui criait le plus fort. La prof les sépare tant bien que mal et demande naïvement à Husson ce qui se passe. Il répond en désignant la première rangée : "Ils me traitent de chouchou !"
"Ouais, recommence Kéké, et c'est vrai : CHOUCHOU, CHOUCHOU !"
Husson bondit sur Kéké et la bataille reprend.
Affolée, la prof ordonne à Kéravec de sortir. Avant de refermer la porte, Kéké se retourne et crie : "Au revoir, CHOUCHOU, on se reverra !"
Une bataille s'est engagée entre le grand Moudenc et Kéké (encore lui...)
La prof de français intervient et sermonne Kéravec pour sa violence. Kéké, rouge et transpirant, se défend : "C'est pas de ma faute, Madame, ils se moquent tous de moi !"
A ces mots, nous rions de plus belle ! Il reprend : "Vous voyez, ils recommencent..."
"ça suffit, Kéravec, dit la prof, un mot de plus et tu sors.
- J'm'en fous !"
Il prend ses affaires et se lève.
"Où vas-tu ? demande la prof
- Dehors
- Je t'ai dis de sortir ?
- Non
- Alors reste ici.
- NON !
- JE TE DIS DE RESTER ICI !" crie la prof
Alors Kéravec, vaincu, se couche sur sa table et se met à pleurer, secoué par de gros sanglots...
Pendant les devoirs écrits de français, la prof a pris l'habitude de passer dans les rangs et de nous frapper à petits coups sur la tête à chaque fois qu'elle remarque une faute d'orthographe.
Devant la copie de Patricia, les coups n'arrêtent pas, la prof est furieuse : "Mais enfin, dans la construction de cette phrase il n'y a rien qui te frappe ?"
Letourneur lève la tête : "Si, pour l'instant, c'est vous Madame !"
En anglais, un tout petit garçon entre dans la classe et demande :
"Pardon Madame, vous n'auriez pas pris la clé de l'armoire de la 6ème A ?
- Ben quoi ? s'écrie Lemonnier avant même que la prof ne réagisse, c'est pas une voleuse, non ?"
Au tableau, Pernin sèche sur la concordance des temps, malgré l'aide de ses camarades qui tentent de lui souffler les bonnes réponses. Enfin, il pense avoir compris et se met à remplir la colonne du passé.
La prof l'arrête : "Pernin, ce n'est pas par là qu'il faut commencer !"
Il regarde ses camarades qui soufflent désespérément "présent", mais il ne comprend pas et la prof s'énerve : "Mais enfin, par où faut-il commencer ?
A cours d'idée, il répond : "par le commencement ?"
Comme ses connaissances s'arrêtent là, la prof envoie au tableau trois autres élèves pour l'aider ; malheureusement ils ne savent pas non plus... Alors la prof déclare : "Si dans 10 minutes aucun de vous quatre n'a trouvé, je vous donne une punition." Elle retire sa montre de son poignet et commence à chronométrer à voix haute : "8 mn... 5mn... 4mn 45s... 3mn 32 secondes... 26 secondes..."
Devant cette précision, Pernin ne peut s'empêcher de rire ; la prof l'entend et lui dit :"Pernin, à ta place je ne rirais pas."
Pernin descend alors de l'estrade et regagne sa place tranquillement, suivi par le regard ahuri et indigné de la prof qui lui demande ce qui lui prend.
"Ben vous venez de me dire d'aller à ma place, alors j'y vais !"
DECEMBRE 1971
Petit dialogue entre la prof de français et Pernin.
"Pernin, au tableau pour la correction du deuxième exercice de latin.
- Pourquoi toujours moi ? J'en ai marre !
- Comme cela, tu arriveras peut-être à faire des progrès. Montre-moi ton exercice.
- J'l'ai pas fait !
- Et tu sais ta leçon ?
- J'l'ai pas apprise.
- Tiens donc, et pourquoi ?
- J'avais pas envie.
- Non mais tu te moques de moi ?
- Non
- Et bien d'accord, je t'autorise à ne plus apprendre tes leçons, à ne faire aucun exercice, je te mettrai un E d'office. C'est ça que tu veux ?
- Pas tout à fait
- Tu veux peut-être te faire renvoyer ?
- Oui, mais de toutes façons j'ai pas l'âge, je me suis renseigné..."
A l'approche de Noël, toute la classe s'est cotisée pour acheter un cadeau à la prof de français que l'on aime bien quand même. Laurence était chargée de l'achat et a choisi un beau flacon vaporisateur de parfum.
"Magnifique, s'exclame-t-elle , c'est exactement ce qu'il me fallait ! On vous a passé le tuyau ou vous l'avez acheté toute seule ?"
Laurence bavardait avec ses copines et n'a pas entendu ; on la pousse vers la prof qui répète : "On vous a donné le tuyau ?"
Laurence ouvre de grands yeux étonnés et demande : "Parce qu'il fallait un tuyau avec ça ?"
Toutes les têtes sont penchées avec application sur un contrôle de rédaction.
Dans la cour, on aperçoit le Directeur grimpé sur l'abri à vélo pour récupérer un ballon.
Un gars lève la tête et lance : "Ooooohhh !!! TARZAN !"
Rentrée après les vacances de Noël, changement de places.... Personne n'était content, et moi qui pensais trouver quelqu'un d'autre, non, toujours le même voisin. "Cela parait efficace" avait dit la prof...
JANVIER
Question de sciences naturelles : "Quelles sortes de petits animaux peut-on trouver dans les étangs ?"
Pas de réponse, la prof insiste :
"Voyons... à la campagne ?
- Une vache ? répond Letourneur
La prof de français entre en classe, l'air sérieux et grave. Elle s'est fait voler son sac à main contenant toutes les rédactions de notre classe ; elle annonce que l'on recommencerait le contrôle, avec le même sujet.
En effet, quelques jours plus tard, nous sommes à nouveau au travail. C'est le silence lorsque soudain Margot, qui est habituellement très discret, s'exclame : "Quand même, c'est méchant, ça !"
Surpris, on se tourne vers lui et il explique :
"Mais oui, y en a qui ont fait leur brouillon à l'avance, chez eux, et qui n'ont plus qu'à le recopier. Tandis que moi, j'suis honnête, moi, je me casse la tête maintenant. Y en a qui vont avoir de meilleures notes que moi. Mais moi, j'suis honnête ; j'aurais pu le faire aussi chez moi, mon brouillon ; mais je l'ai pas fait parce que j'suis honnête, moi !"
Christophe Margot
Notre prof de français vient de se mettre en colère, elle a beaucoup crié... Dans la c!lasse on n'ose à peine respirer et personne ne bouge. Soudain, Moudenc se lève et se dirige tranquillement vers la corbeille à papier ; on le suit des yeux... En chemin, il taille son crayon soigneusement et souffle dans le taille-crayon pour le nettoyer : le sifflement rempli la classe "Swiiii.... swiiiii....!
Il retourne à sa place et le silence retombe, pesant...
Puis, Moudenc se relève, retourne tailler le même bout de crayon ; "Swiii.... swiiii...." Quelques sourires apparaissent.
Lorsqu'il recommence pour la 3ème fois, toute la classe pouffe de rire ; l'atmosphère est enfin détendue...
Au tableau, Patricia et Pernin sont interrogés sur la concordance des temps. Pernin commence à écrire une phrase d'exemple, mais il fait une faute et écrit "fesait". Patricia efface le mot et le réécrit correctement avec sa craie blanche. A la surprise générale, Pernin efface le bon mot... juste pour le réécrire en jaune, comme le début de sa phrase. "Quelle idée d'écrire en blanc, explique-t-il , ça me choque..."
Enfin, Patricia réussit à terminer la phrase sans erreur. La prof est satisfaite. Mais comme Pernin n'a toujours rien compris, elle lui demande :
"A ton avis, pourquoi a-t-elle écrit cela ?
- J'en sais rien, moi.
- Il y a bien une raison quand même ?
- Ben oui, c'est qu'elle doit être un peu toquée !" Et avec sa main, il fait le geste de tourner une manivelle à la hauteur de sa tête...
exercice de français : la prof nous demande de faire un texte libre de 10 lignes, pas une de moins, pas une de plus. Letourneur lève le doigt :
"Est-ce qu'on peut mettre : un monsieur a perdu son chat, il appelle "minou, minou, minou, minou... ?"
Chaque vendredi, la classe est divisée en demi-groupe sciences/maths, puis on va en cours d'anglais en classe entière.
Comme la prof de sciences n'a pas l'heure et que la salle est isolée au fond de la cour (les deux préfabriqués rajoutés), notre groupe arrive régulièrement en retard et la prof d'anglais ronchonne tout le temps.
Un jour où nous étions sortis en avance, la prof d'anglais entre en classe et demande :
"Alors, ils sont sortis de leur baraque, les autres ?
- OUI ! On est tous là !
- Miracle ! Il va neiger !"
Encore la concordance des temps... La prof demande à Letourneur :
"Dans cette subordonnée, que veux-tu exprimer ?
- Moi ? Oh, rien du tout !"
FEVRIER
Madame Moussaïan est une maîtresse du CP qui vient très souvent bavarder dans la classe avec notre prof de français, pendant les récréations des petits. Elle nous paraît assez laide, les cheveux noirs, les yeux très maquillée et des tenues vestimentaires extravagantes.
Un jour, la prof de français dit à un garçon : "Alors, tu ne sais plus écrire un M convenablement ? Tu vas retourner chez Madame Moussaian !
- Qui c'est, Madame Moussaïan ?
- Tu sais bien, celle qui vient ici de temps en temps.
- Ah oui ! s'exclame Lelevier, Belphégor !"*
*fantôme femme d'une série télévisée, le fantôme du Louvre :et la vraie, mais là elle n'était pas maquillée.
Nous sommes en français lorsque la secrétaire entre dans la classe. (Mauvais signe)
"Je viens distribuer deux avertissements de travail donnés par votre professeur de dessin ; il y en a un pour Pernin, l'autre pour Kéravec"
Le deuxième groupe crie : "Non Madame, pas à Kéravec, il n'a rien fait !
- Pourtant, si Monsieur Yver a donné un avertissement, c'est qu'il y a une raison."
Kéravec commence à sangloter, à taper sur sa table (je rappelle que j'étais sa voisine...) et il se met à crier : "Ouais, c'est de la faute à ce CON d'Yver !"
Stupeur générale. La prof lui dit calmement : "Attention à ce que tu dis, Kéravec, contrôle-toi.
- J'm'en fous ! Je dis que c'est de la faute à ce CON d'yver !"
Quelques exclamations hypocrites fusent dans la classe : "oh...qu'est-ce qu'il a dit ? oh, là, là..."
Kéké hurle de plus belle : "OUI, je l'ai dit, et je peux même le répéter : Yver c'est un CON, UN VIEUX CON ! Voilà, je l'ai répété, vous êtes contents ? Oui ? Et bien maintenant, voilà ce que j'en fais de ma feuille." Et joignant le geste à la parole, il la déchire rageusement et jette les morceaux par terre.
Plus tard, lorsque Kéké s'est calmé, on l'a vu avec quelques copains en train de recoller patiemment les morceaux de sa feuille d'avertissement à l'aide de scotch...
Dictée d'un résumé en histoire : "...malgré les opérations de secours..."
Letourneur se penche vers Massin pour blaguer : "Qui c'est, Secours ?"
et l'autre, très sérieusement : "J'sais pas, j'ai pas écouté !"
La prof de français interroge Laurence sur les oeuvres de Molière. Elle lui pose une question dont la réponse est "Psychée". Comme elle ne sait pas, Letourneur commence à lui souffler discrètement : "Psych..."
La prof fronce les sourcils, regarde Letourneur et lui fait "CHUT !"
Alors Letourneur enchaîne :"Psych.. tchou tchou tchou, le petit train...!"
Cette année, le grand chic est de posséder une mallette pour ranger ses cours ; ce genre d'objet se tient difficilement en équilibre et tombe souvent en faisant un bruit sec.
La prof d'histoire en particulier sursaute à chaque fois qu'une mallette tombe ; un jour, pour la taquiner, Pernin fait exprès de maintenir sa mallette en équilibre : "Oh là là, je sens qu'elle va tomber... oh, attention elle tombe ! " La prof crie : "NON Pernin ! Arrêtez, reposez cette mallette immédiatement !"
Pernin se tourne vers ses copains : "Alors, je la fais tomber ? Oui ? Non ? Non, je ne suis pas si vache !"
Dictée : ".... parmi les éventaires...."
Letourneur (à haute voix) : "Quoi, les vieux p'tits pères ?"
En français, Letourneur est interrogé sur les verbes transitifs. La prof lui demande d'écrire un exemple au tableau.
Il écrit : Il chante.
"C'est bien, fait la prof, mais il faut mettre un complément."
Il ajoute : Il chante une chanson
"Bien, maintenant encore un exemple."
"Il pleut"
"Il faut un complément !" crie la prof
"Encore ?" fait Letourneur
et il écrit fièrement : Il pleut de l'eau mouillée !
Le même jour, la prof surprend Pernin en train de donner des Corn Flakes à un copain.
"Pernin, qu'est-ce que tu as dans ta main ?
-Rien Madame.
- Ouvre ta main, et vite."
Pernin montre ses CornFlakes à la prof.
"Va jeter ça à la poubelle !
- Oh, non, Madame ! Pitié, vous ne vous rendez pas compte, c'est du MANGER !"
Les dernières places après les vacances de Pâques : Oui, je suis toujours avec Kéké... Finalement, je m'y fais : je lui offre des images et des gommes données en prime par les stations service et il est content comme un gamin.
Il est bien gentil lorsqu'il est calme ; j'aurais bien aimé avoir un petit frère comme lui.
Le prof de maths écrit une formule au tableau.
Lemonnier s'écrie : "Oueuuuu ?"
Tout le monde : "Ben si, c'est ça !"
Le prof : "Y comprend vite, celui-là !"
Letourneur : "A condition de lui expliquer longtemps..."
Le prof : "Mais non, même pas, il est vachement intelligent !"
Silence général en pleine rédaction ; dans la cour, retentit un rire vraiment idiot "ah, ah ! ah, ah, ah !..."
On pouffe de rire, Pernin s'exclame : "On dirait Judith !" (Célèbre guenon d'un feuilleton télévisé)
Français, 15 h 15, Belphégor pousse la porte de notre classe et entre ; la prof s'avance vers elle, souriante. Aussitôt, la huée générale : "HOUUU HOU HOU....!"
Au début du cours de français, Letourneur et Pernin font exprès de tousser fort pour empêcher la prof de parler. Une fois calmés, elle leur a ordonné de tousser encore pendant 5 minutes, montre en main. Au bout des cinq minutes, ils avaient réellement mal à la gorge...
MARS 1972
Anglais. Menuet est interrogé sur un sketch que l'on devait apprendre par coeur.
Malheureusement, il ne le connait pas très bien et il le récite sur un ton si monotone qu'on ne peut s'empêcher de rire.
La prof commence à s'énerver car elle n'aime pas que ses sketchs manquent de vie : "Allez, décontracte-toi et mets le ton quand tu dis -You're miss Crofet, then ?- Allez, répète."
Il répète sur un ton encore plus triste et avec l'air réellement affligé. Les rires redoublent, ce qui achève de le troubler complètement ;il reste au tableau, la tête basse et les bras ballants.
"Mais enfin, s'écrie la prof, ne soit pas figé comme ça ! Les autres se moquent de toi. Allez, continue !"
Il poursuit mais s'embrouille, bafouille de plus en plus. La prof hurle :
"MAIS NON, MON VIEUX ! ça va pas ! Tu restes figé là, les bras pendants, comme un constipé !"
Eclat de rire général qui fait carrément pleurer le pauvre Menuet. Il retourne lamentablement à sa place. La prof poursuit :
"Et il faut t'entraîner chez toi, devant une glace. Et si t'as peur qu'on te voie, si t'as honte, ben mon vieux t'as qu'à t'enfermer dans les cabinets !"
La prof de français vient de donner une punition à Pernin.
Pernin, à voix haute : "Je me vengerai."
"On verra ça" répond la prof
Dix minutes plus tard, alors que la classe est plongée dans un exercice, la voix de Pernin s'élève : "Ma vengeance sera terrible !"
AVRIL
En anglais, la prof a mis Kérourédan à la porte.
Afin qu'il ne manque pas l'explication de la nouvelle leçon, elle se décide à le faire rentrer au bout d'une demi-heure.
Elle ouvre la porte et crie dans le couloir : "Allez, Kérou, reviens !"
On attend un peu , mais pas de réponse. L'air étonné et les yeux ronds, la prof répète : "Ben alors, tu viens oui ?"
Aussitôt, on entend un aboiement formidable "OUAH !" et Kérou rentre immédiatement après... accueilli par les rires de la classe.
(c'était le chien du Directeur)
Lemonnier a eu une punition, une copie de français à écrire 10 fois.
Le jour venu, il la donne à la prof en assurant "c'est complet, Madame".
Méfiante, la prof examine le paquet de feuilles et découvre que toutes les copies intérieures ont été faites au papier carbone...
Un après-midi, un ballon venu de la cour est passé à travers la vitre de notre classe en cassant le carreau. Bilan, trois blessés légers (Lacroix, Menclé et Massin).
Letourneur doit écrire 3 phrases au tableau, comprenant des mots mis en apposition.
Voici ses phrases :
Lemonnier, le cancre, aime bien son radiateur.
La côte Atlantique, bretonne, se trouve près de la mer, sur la terre.
La Bretagne, verte et bleue, est habitée par des Bretons.
A ces mots, la prof précise : "Il n'y a pas que des Bretons, tu sais."
Il ajoute à sa phrase "et des touristes"
"Il n'y a pas que des touristes, non plus, il y a d'autres choses."
"Oh, fait Letourneur, ça m'embête." Et il ajoute : "et d'autres choses !"
Petite scène distrayante offerte par Boudjena...
En maths, nous étions installés dans une autre classe lorsqu'on frappa à la porte.
'OUI ?" répond le prof
Un garçon à l'air un peu ahuri entre et demande : "Pardon M'sieur, je viens chercher le cahier d'appel de la 5eme A"
Et aussitôt dit, le gars s'empare du cahier qui était resté sur le bureau.
"Donne ça !"fait Boudjéna.
"Mais non, M'sieur, faut que je l'emporte !
- C'est quoi ça ? demande le prof en désignant le cahier
- Ben c'est le cahier d'appel de la 5ème A.
- Comment tu t'appelles ?
- Bossoura M'sieur.
- Hein ? Quoi ? Comment ?
- BOSSOURA !
- Boussoura ? Voyons, Boussoura, Bossoura... Z'êtes un rigolo, vous ?
- !!!
-Hein ? Z'êtes un rigolo, hein m'sieur, répondez, z'êtes un rigolo ?
- Ben non, m'sieur.
- Mais si, mais si... Et qu'est-ce que tu veux ?
- Le cahier d'appel de la 5ème A, répond le petit en soupirant
- Hé alors ! Qu'est-ce que vous attendez pour le prendre ? !!!"
Le lendemain, toujours en maths, on frappe à la porte ; le même garçon entre dans la classe. En nous voyant, il a un mouvement de recul. Tout le monde éclate de rire.
Boudjéna sourit : "Comment tu t'appelles, déjà ?
- Bossoura, répond l'autre en soupirant
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Le cahier d'appel de la 5ème A...
- Pourquoi tout le monde rigole quand tu rentres en classe ?
- J'sais pas, M'sieur...
- Comment ça, tu sais pas ? Comment tu t'appelles ?
- Bossoura
- Allons, tiens, prends-le ton cahier..."
fin des anecdotes de la 5ème C
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